INFORMATIONS
- Sortie le : 24/07/19
- Pages : 219
- Type : broché
- Partenaire : Éditions de Juillet
En bref
Le temps, les corps et les esprits sont désaccordés. Nous cherchons en vain, le jour, la nuit, les chemins d’une réconciliation d’avec nous-mêmes, et d’avec le monde en cours de dévastation. En 2010, Flore-Aël Surun, membre de l’agence Tendance Floue, rencontre le chamanisme, avant de se rapprocher en 2016 du Cercle de sagesse des traditions ancestrales : chaque année, pour honorer la prophétie du Cercle des Nations, des chamanes du monde entier se réunissent en France. Acceptant d’être révélés par la lumière mouvante de la photographe se déplaçant autour d’eux, ces hommes et femmes, capables de dialoguer avec les 10 000 Esprits, apparaissent dans toute la puissance de leur mystère, leur étrangeté, leur profonde singularité. Garantissant l’ordre du monde et préservant les lois d’interactions entre les domaines du visible et de l’invisible, les chamanes font partie des derniers protecteurs d’une planète et d’une humanité n’ayant probablement jamais autant souffert dans leur globalité. Loin de n’être qu’un ensemble de portraits fascinants de ces intermédiaires venus des cinq continents, exerçant leurs rites entre la vie et la mort, le livre qu’a conçu Flore-Aël Surun est aussi le témoignage d’expériences personnelles. De ses relations avec le non visible, elle nous livre ses recherches de seuils symboliques sacrés. Ce ne sont pas des réponses, mais des portes ouvertes à l’imaginaire, à nos intuitions, car les entités de la nature et des autres mondes aiment les territoires où se soustraire au regard immédiat des êtres humains. Ce livre pose aussi la question de la fonction de l’artiste dans une société malade, et plus spécifiquement du rôle du photographe conscient de travailler à une nouvelle arche d’alliance. Biographie de l'auteur : Flore-Aël Surun photographie des «survivants» et donne à voir leur force de vie. Dans «Sur-vie sous», elle descend dans les souterrains de Bucarest pour partager la vie des adolescents des rues et choisit de surprendre les moments de joie encore là. Elle réalise un travail sur la transsexualité, «Female to Male», à Paris. Elle y dévoile avec pudeur ce que l’identité signifie. A partir de 2003, elle revendique son engagement de témoin, en quête de ceux qui choisissent la non-violence comme moyen de résistance. A Bethléem, plusieurs rencontres décisives provoquent le début d’une longue série de reportages sur les acteurs de paix : «La tentation de la Paix» qui l’emmène d’une marche de bouddhistes tibétains aux refuges canadiens de déserteurs américains, en passant par le village de la Nouvelle Paix, en Israël, où cohabitent les trois religions. Un pan de cette histoire photographique est consacré aux actes politiques de la jeunesse sur les lieux de revendication. Dans «Corps à corps», elle accompagne les militants contre le G8 d’Annemasse, et confronte en images un moment hédonique de nudité, avec une action de désobéissance civile. Elle rassemble ses sujets sur la jeunesse en une seule histoire : «Du désir dans les Ailes» où elle compose un portrait fragmenté d’elle-même. Ses contrastes de couleurs, chaud/froid, clairs/obscurs, tendres et violents, portent cette nécessaire tension qui hante sa vision.